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Mes passions

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Quatrième de couverture :
Nous avons parfois besoin de retrouver un sens à notre vie, de lui redonner souffle et équilibre. Et si un livre avait le pouvoir de vous faire découvrir un monde nouveau ? Et si, grâce à la magie des mots et d'une histoire vous commenciez un nouveau chapitre de votre vie ? Aleph est ce livre. Aleph est un voyage qui pourrait bien changer votre existence.

Ce que j'en ai pensé :
L'auteur, un écrivain marié de 59 ans est persuadé qu'il ne peut faire davantage pour acquérir la paix intérieure, tout autour de lui menace de stagner. Il se tourne vers son maître spirituel qui lui conseille de sortir de son isolement pour redonner un élan à sa quête spirituelle. Il décide alors de redevenir un pèlerin voyageant à travers le monde pour faire de nouvelles rencontres. Il va être en relation avec les éditeurs, accepter des interviews, dialoguer avec ses lecteurs mais surtout il va rencontrer Hilal, une jeune fille persuadée qu'elle peut l'aider. Elle joue avec beaucoup de talent du violon, mais a aussi une façon très guerrière d'obtenir ce qu'elle désire.
Le début est un peu difficile, un peu perdue dans la crise existentielle de l'auteur qui philosophe avec J. autour d'un chêne "sacré", je n'y comprenais pas grand-chose. Puis le voyage sur le transsibérien commence avec l'omniprésence d'Hilal. Hilal qui s'impose.  Le narrateur acquiert la certitude que tous deux ont déjà été liés lors de leurs vies antérieures. Il voyage dans le passé, il revoit leurs vies à l'époque de l'Inquisition où Hilal était la victime, jugée et brûlée au nom de la foi que la papauté tentait d'imposer, lui était son bourreau.  Il y a également Yao qui lui sert d'interprète, ils s'affrontent dans des combats d'aïkido, mais Yao l'aidera également à réfléchir et garder son équilibre.
Ce récit m'a quelque peu intriguée. Sur quels chemins l'auteur allait-il emmener le lecteur? Ne croyant pas en la réincarnation j'ai pris ce roman comme une fiction où il est question de quête spirituelle, de paix intérieure, de forces invisibles, de réincarnation, de retours sur des vies antérieures.
Puis le voyage s'achève, un voyage de 9 288 km en transsibérien. L'aventure prend fin et tout cela pour nous convaincre que quelque chose est arrivé, mais qu'est-il arrivé exactement ? Rien ? Peut-être ce qui s'est passé à l'extérieur : les photos, les histoires sur le train, les villes visitées, les personnes rencontrées,  mais est-ce que quelque chose s'est transformé à l'intérieur ?
Ces deux phrases m'ont interpellée dans ce livre :
"La peur finira par attirer l'énergie négative"
"Nous avons toujours tendance à valoriser ce qui vient de loin sans jamais reconnaître toute la beauté qui nous entoure – La lumière éclaire seulement l'étranger – Nul n'est prophète en son pays".

Quatrième de couverture :
En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge, se trouve à Béziers avec sa section, alors que dans quelques mois elle suivra les armées alliées dans un Berlin en ruine. Elle a vingt-sept ans, c'est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui en fait compliment, elle feint de l'ignorer. Elle souhaite n'exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l'admiration de ses chefs. Ses compagnons ont oublié qu'elle est la fille d'un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l'une d'entre elles. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des blessés vers des hôpitaux surchargés, elle se sent vivre pour la première fois. Mais à travers la guerre, sans même le savoir, c'est l'amour que Claire cherche. Elle va le trouver à Berlin.
Ce que j'en ai pensé :
Claire est ambulancière à la Croix-Rouge. De Béziers où elle passe des armes et des messages dans les maquis à Berlin où elle part au cours de l'année 1945, Claire cherche à exister par elle-même et non en étant la fille de …
Dans Berlin en ruines et victime des violences faites à ses habitants par les Soviétiques, la population se terre dans les caves, mourant de la faim, du froid ou subsistant dans de précaires conditions.
Claire, Wia, Rolanne, Plumette, Mistou, Léon de Rosen, vivent à Berlin les plus intenses années de leur vie, ils sont jeunes avec un désir fou d'oublier les souffrances de la guerre, d'aider les autres. Rechercher les personnes disparues, les retrouver, les sauver est un idéal à la hauteur de leurs exigences, un idéal qui cimente leur amitié. Chaque jour ils sont confrontés au froid, à la maladie, à la souffrance, à la mort, aux négociations particulièrement longues avec les soviétiques afin que ceux-ci consentent à livrer à la Croix Rouge les prisonniers français, belges, …des hommes, des femmes et des enfants à sauver encore et toujours.
Mais Berlin c'est aussi la rencontre de Claire et de Yvan Wiazemsky, un fringant officier d'origine russe. C'est l'histoire des parents de l'auteur Anne Wiazamsky.
Un récit que j'ai savouré. Entrecoupé de courriers qu'elle envoie à ses parents qu'elle aime et admire plus que tout au monde, Claire brave les dangers pour se prouver qu'elle existe bien.  On y voit la vie au quotidien dans cette ville détruite, la dureté, la souffrance et les privations, la confrontation avec la douleur, la mort mais aussi le grand esprit de camaraderie qui lie ce groupe de jeunes, les rend incroyablement forts, heureux et solidaires. Un témoignage fort sur l'engagement de femmes et d'hommes qui luttent sans compter pour sauver des vies. Et en plus une belle histoire d'amour entre Claire et Yvan, Yvan qui déborde d'énergie, extraverti, toujours prêt à faire la fête. Leur histoire rejaillit sur le groupe, une histoire qui ne pourrait qu'exister que dans les livres.
On lit sans peine, on dévore même ce récit où les personnages venant de milieux différents ont ça en commun : d'être en vie, de s'engager avec  un courage et une énergie fantastiques pour aider les autres. Un très très bon moment de lecture
Quatrième de couverture :
Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l'agonie. Un soldat des tranchées fuit le "golem" que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution…
Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d'ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D'où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l'œuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance

Ce que j'en ai pensé :
  1. Ziol Négus, ce vieil homme, une longue estafilade sur le ventre et deux trous causés par des balles, une dans le bras droit et l'autre à l'omoplate, on se souvient encore de la façon qu'il avait de prononcer ce mot "Ethiopie" comme s'il s'agissait d'une patrie perdue ou d'un endroit qu'il ne se pardonnerait pas d'avoir sali.
  2. Lucius, citoyen de l'empire, dans la légion. Le bâtard de l'Aventin qui a traversé deux océans et lutté contre les peuples barbares tue Caïus et prend le fort. Bâtard, sans parent, il se rend compte qu'il vient de tuer son géniteur. Il vient de se donner la mort
  3. Longtemps la terre se demande quelle offense elle a faite aux hommes pour qu'ils la condamnent ainsi à cette pluie de grenades. Elle est de plus en plus laide, de plus en plus usée, la haine grandiit en elle.
  4. Palerme, le juge marche tout en pensant à celui qui vient d'être tué, tout en sachant que le prochain se sera lui. Il songe à cette prochaine exécution  avec tant de calme et aussi d'obstination contre la mafia.
Ces quatre nouvelles ayant l'Italie pour toile de fond, sont toutes très différentes, mais tournent autour du même thème : la mort. Je n'ai pas trop aimé l'histoire de Zio Négus, mais j'ai bien aimé la terre en colère. Puis la quatrième ! Quel texte ! Quelle puissance. Fantastique ce juge qui sent que la mort le guette
"Que le traite trahisse et qu'il s'étouffe dans sa propre honte pour le restant de ses jours".

Quatre nouvelles d'une magnifique écriture. Courtes et faciles à lire, ces quatre histoires m'ont marqué par leur grand calme malgré la noirceur des évènements et  par l'intensité des sentiments et des émotions. De très beaux textes.
Quatrième de couverture :

- Un livre de plus sur l'école, alors ?
-  Non, pas sur l'école ! Sur le cancre. Sur la douleur de ne pas comprendre et ses effets collatéraux sur les parents et les professeurs.
Ce que j'en ai pensé :
Daniel Pennac, fils de polytechnicien et avec une mère au foyer pour s'occuper de lui devait tout avoir pour réussir ses études, et pourtant ….
"Tu comprends ? Est-ce que seulement tu comprends ce que je t'explique ?
"Pas de panique dans 26 ans il possédera parfaitement son alphabet !".
"Il se croyait plus bête que le chien au point de lui glisser à l'oreille : "Demain, c'est toi qui iras au bahut, lèche-cul".
Mais il suffit d'un professeur – un seul ! pour nous sauver de nous-mêmes. Il l'a eu ce professeur avec son désir de faire partager qui l'a fait passer lui et d'autres  de 0 à la moyenne "Ne t'inquiète pas, j'ai confiance en toi, tu vas t'en sortir, mets-toi au travail". Et puis deux ou trois autres aussi  ont cru en lui.
Ce livre m'a fait rire ou du moins sourire dans un premier temps. Alors que l'actualité nous parle de cette profession en détresse : un professeur immolé dans la cour de son lycée, deux autres qui préfèrent abandonner le métier avant de sombrer dans la dépression, etc… Ce livre apporte optimiste et espoirs. Daniel Pennac nous raconte son enfance de cancre, puis une fois devenu lui-même enseignant, sa méthode pour aider ses élèves en difficulté. Il nous raconte ses parents : sa mère "tu crois qu'il va s'en sortir ?" et son père qui un peu ironique, frappe à sa porte et par l'entrebâillement lui dit ; "Ah ! Daniel, j'ai complètement oublié de te dire que le suicide est une imprudence.". J'ai un peu moins aimé quand il nous parle d'aujourd'hui, de ses visites dans les lycées, il nous décrit une réalité qui me met mal à l'aise, il parle des difficultés que rencontrent les professeurs, les parents mais également celles des enfants. Des difficultés qui font la une de l'actualité malheureusement trop souvent.
Une écriture simple sans fioriture. Un récit rempli d'anecdotes qui se lit rapidement et qui incite à prendre les choses du bon côté.

Quatrième de couverture :
Serge Mouret est le prêtre d'un village pauvre, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dans sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden.
Ce que j'en ai pensé :
Devenu prêtre Serge, le fils de François et Marthe que nous avons connus dans "La conquête de Plassans" a été nommé dans un pauvre village de l'arrière pays provençal où peu de personnes pour pas dire personne ne se rend à la messe. Il vit là avec sa sœur simplette Désirée qui a une seule passion : les animaux. Le prêtre vit presque en ermite vouant un culte à la Vierge Marie. Il fait de longues promenades dans les terres brûlées des Artaud où ne poussent que des vignes tordues, lisant son bréviaire. Il accompagne un jour son oncle le Docteur Pascal auprès de Jeanbernat, gardien d'un domaine Le Paradou qui y vit avec sa nièce Albine, une sorte de sauvageonne qui vit près de la nature.
Serge tombe brusquement malade et se retrouve au Paradou soigné par Albine, il a oublié son passé et renaît à la vie.
L'ouvrage se décompose en trois parties : au cours de la première nous suivons l'abbé dans sa paroisse : préparation et célébration de la messe, oraisons et recueillement,  prières à la Vierge, tout l'arsenal de la religion.
La deuxième partie est consacrée au "Paradou" : des pages entières de descriptions de chaque fleur, plante, arbre, fruit, couleur, des descriptions très belles, merveilleuses mais un peu trop répétitives à mon sens. Dans ce grand jardin nous suivons Serge et Albine qui se promènent, rient, jouent et se rapprochent jusqu'à la faute annoncée
"Et le jardin entier s'abîma avec le couple, dans un dernier cri de passion. Les troncs se ployèrent comme sous un grand vent  ; les herbes laissèrent échapper un sanglot d'ivresse ; les fleurs, évanouies, les lèvres ouvertes, exhalèrent leur âme ; le ciel lui-même, tout embrasé d'un coucher d'astre, eut des nuages immobiles, des nuages pâmés, d'où tombaient un ravissement surhumain. Et c'était une victoire pour les bêtes, les plantes, les choses, qui avaient voulu l'entrée de ces deux enfants dans l'éternité de la vie. Le parc applaudissait formidablement."
Mais Frère Archangias d'un geste brutal tire Serge du "Paradou".
La troisième partie : L'abbé a retrouvé sa paroisse. Il passe ses journées au presbitère oubliant le dehors, les arbres, le soleil, le vent. Il est surveillé de près par Frère Archangias qui veille sur lui comme un ange gardien, il l'entoure d'un espionnage de toutes les heures, l'accompagne partout. Il évite de lui parler de la faute mais sa seule présence est un reproche. Mais Albine erre dans le Paradou et va venir chercher le prêtre…
J'ai eu un peu de mal à arriver au bout de ce sixième roman,  surtout la première moitié qui m'a semblée un peu longue car ensuite le rythme est plus intense et je fort heureusement j'ai continué. L'écriture est très belle, les fleurs, arbres sont si bien décrits qu'on a l'impression d'y être dans ce Paradou, de se remplir les yeux de profusion de couleurs et de senteurs,même si c'est un peu long et lent !  De saisissants passages quand nous assistons aux hallucinations du prêtre. Des passages truculents également : la rencontre de l'abbé Mouret avec Bambousse, le père de Roseline enceinte de Fortuné que son père considère comme un gueux, l'altercation entre le vieil original Jeanbernat et Frère Archangias et bien d'autres… L'écriture de Zola est très belle, les descriptions merveilleuses et au final je suis très contente de cette lecture.

Tout d'abord un grand merci à Géraldine qui  a fait partager cette lecture en faisant de ce livre un livre voyageur.
Quatrième de couverture :
À mon ultime lectrice, Penses-tu qu´un homme puisse tomber amoureux d´une femme qui n´existe que dans ses rêves ? Crois-tu possible que cette femme veille sur lui, l´accompagne, le guide et un jour lui apparaisse dans la vraie vie ? Voudras-tu encore m´écouter quand je t´aurai dit que je suis cet homme et que, cette femme, c´est toi ? Que ton âme et mon âme étant issues d´une même étincelle, nous n´avons pas d´autre choix que de nous aimer ? Je dispose seulement de mes mots pour te convaincre qu´il ne s´agit pas du délire d´un écrivain en veine de romantisme. Alors, je vais raconter l´histoire de ma vie, qui est aussi, en partie, l´histoire de la tienne. Je vais l´écrire comme s´il s´agissait d´un roman. Le roman que tu attendais. C´est une histoire d´amour entre un homme et une femme rongés par la solitude. Lui, parce qu´il attend de rencontrer le véritable amour. Elle, parce que les hommes l´ont toujours déçue. C´est une histoire d´amour entre un auteur et une lectrice qui se rencontrent dans une librairie, autour d´un roman. Pour s´aimer, il leur faudra tomber les masques et oublier leur peur.
Ce que j'en ai pensé :
Deux récits alternent dans ce roman, d'abord celui  de Jonas. A la mort de ses parents il quitte son travail et s'enferme dans un total isolement. Il rêve d'une femme pour qui il éprouve immédiatement un attirement très fort. Dans un rêve elle incite à écrire ce qu'il n'a pas fait depuis longtemps et il écrit un livre qui sera édité. Acculé par les dettes il va se convaincre de trouver un travail, il va être engagé par un libraire Hillel Edimberg. Cette librairie "la maison du livre" est un endroit enchanteur où le patron ressemble à un lutin savant. Un libraire qui considère ses clients comme des invités libres d'aller et venir, de lire sur place sans être importunés.
Vient l'histoire de Lior qui a perdu ses illusions et ne croit plus aux histoires d'amour, elle est infirmière et trouve refuge dans son travail, engagée auprès d'une jeune femme extraordinaire, atteinte d'une maladie incurable, elle l'accompagne dans les derniers mois de sa vie. Elles ont les mêmes goûts de lectures, aiment les romans d'amour. Lior va être amenée à se rendre à la librairie "La maison des livres".
Une belle histoire un peu fantastique avec des mots simples où deux récits s'entrelacent. Des chapitres courts, un langage simple, aéré pour une jolie rencontre. J'ai beaucoup aimé le vieux libraire, un libraire qui vit dans l'espoir de marier le lecteur avec son livre lumière, car il est convaincu que chaque lecteur a son livre qui l'accompagne tout au long de sa vie, qui donne un sens à son existence, éclaire sa route. J'ai aimé sa façon de parler des romans, d'aider Jonas par ses conseils et ses remontrances. Une jolie rencontre entre Jonas et Lior, une intrigue amoureuse qui est pleine d'espoir où l'amitié, l'entraide, les sentiments ont une valeur. Un roman magnifique rempli d'émotions et de tendresse, de sensibilité, de douceur, de gentillesse.

Quatrième de couverture :

"Il détachait son cheval, dont il avait noué les guides à une persienne, lorsque l'abbé Faujas, qui rentrait, passa au milieu du groupe, avec un léger salut. On eût dit une ombre noire filant sans bruit. Félicité se tourna lentement, le poursuivit du regard jusque dans l'escalier, n'ayant pas eu le temps de le dévisager. Macquart, muet de surprise, hochait la tête, murmurant :
-    Comment, mon garçon, tu loges des curés chez toi, maintenant ? Et il a un œil singulier, cet homme. Prends garde : les soutanes, ça porte malheur !"
La conquête de Plassans, qui donne son titre au quatrième roman des Rougon-Macquart, est l'ambition que s'est fixée Faujas, prêtre bonapartiste et sans scrupules, de s'assujettir la ville légitimiste, première étape de l'ascension à laquelle il aspire. Par son pouvoir sur les esprits et sur les âmes, il met en œuvre une stratégie satanique couronnée de succès – avant la catastrophe.

Ce que j'en ai pensé :

Après le Ventre de Paris où les couleurs, les odeurs et le bruit des Halles nous a ravit, Zola nous fait retourner en province à Plassans, presque au même moment où l'abbé Faujas s'installe avec sa ténébreuse mère chez une famille tranquille composée de François, commerçant retiré qui vit de ses rentes et qui adore se promener dans son jardin, Marthe son épouse, née Rougon, et leurs trois enfants. Les Mourets ne savent pas encore ce qu'il leur en coûtera d'avoir fait entrer dans leur vie cet homme qui veut reconquérir politiquement la ville en utilisant tout son art de la manipulation. Marthe se laisse complètement captiver par Faujas et sous prétexte de bonnes œuvres il obtient sa totale dévotion au point d'oublier ses enfants et son mari. François dépérit et tombe dans la folie alors que Faujas assure son influence sur la ville et que sa famille s'approprient les biens des propriétaires.
Encore une fois un livre que j'ai particulièrement aimé qui fait intervenir des personnages minutieusement décrits. Une gigantesque manipulation menée par l'abbé Faujas particulièrement assoiffé de pouvoirs, feignant le  désintéressement le plus absolu, il va tirer toutes les ficelles pour servir son intérêt et on est toujours amené et révolté de savoir ce qu'il est capable de faire pour y parvenir. La décomposition de la famille Mouret sous son influence est d'une cruauté incroyable. Et comme si cela ne suffisait pas, la propre sœur de l'abbé et son mari viennent également s'installer chez les Mouret. La fin est particulièrement poignante, le retour de Mouret, l'incendie de sa maison, l'insensibilité des bourgeois qui contemplent les flammes assis sur des fauteuils, et l'arrivée de l'abbé Serge au chevet de sa mère mourante est très émouvante. Un magnifique livre qui est une critique de la dévotion et de l'arrivisme au détriment des autres, avec toute la cruauté quelle peut induire, décrite par Zola elle devient un vrai petit bijou de lecture.


Quatrième de couverture :

Lorsque l’on apprend la disparition d’un jeune marin dans la capitale anglaise, tous ses amis se mettent à sa recherche. Les pistes semblent toutes mener près du salon d’un barbier, aux abords de Fleet Street. Sweeney Todd a encore frappé...

Ce que j’en ai pensé :

Tout simplement Génial.

Voici l'histoire du barbier de Fleet Street. Sweebey Todd. C’était un homme grand, au physique ingrat, comme un pantin dont les parties auraient été mal assemblées, doté d’une bouche, de mains et de pieds si immenses qu’il était lui-même, d’une certaine manière, une véritable curiosité de la nature. Sa crinière ressemblait à une haie très fournie dans laquelle se serait emmêlée une grande quantité de fils de fer. Un léger strabisme venait compléter le charme de notre Mr Todd. 
Les affaires de notre barbier semblaient à tous fleurissantes car il était très commode pour les étudiants du Temple de passer à la boutique pour se faire raser leur jeune barbe. Le jour s'achève, un léger rideau de bruine recouvre Londres, les passants sont rares dans les rues et Sweened Todd est assis devant sa boutique quand un homme avec à ses pieds un chien s'arrête...
Mr Thornhill disparaît subitement alors qu’il allait rencontrer Johanna Oakley pour lui transmettre un message de son amoureux Mark Inestrie, ainsi qu’un collier de perles. On ne retrouve que son chien en colère assis devant la boutique du barbier le chapeau du gentilhomme à ses côtés. Les disparitions se font nombreuses et les amis de Mark aident Johanna dans ses recherches. Les pistes vont bientôt les mener devant le salon de notre redoutable barbier.
C’est vraiment un roman fantastique. L’histoire par elle-même est horrible, aucun doute sur les agissements du barbier mais pas de preuves. On le soupçonne, mais on ne le prend pas en flagrant délit. Le roman m’a donné l’impression d’être écrit par acte où les différents personnages sont mis en scène, souvent par deux ou trois. Des personnages très marquants, le pauvre Tobias, l’apprenti de Sweebey Todd qui va pâtir d’avoir fait des découvertes, Ben le hallebardier qui vient aider son cousin Mr Oakley à se débarasser du révérend Lupin, la délicieuse Johanna qui ira jusqu’à prendre de gros risques pour savoir la vérité, l’horrible Mrs Lovett qui vend de « délicieuses tourtes » … L’atmosphère est également si bien traduite qu’on se sent dans le livre en pleine action surtout que l'auteur interpelle le lecteur et l'inscrit dans son roman. Vraiment une lecture géniale sans aucun doute à ne pas laisser passer.


Un grand merci à Newsbook et aux Editions Callidor pour ce partenariat qui m'a apporté tant de plaisir.










Quatrième de couverture :

Dublin, Summer Street, une rue pimpante, des maisons bariolées. Tout ici respire la sérénité, la vie simple, les vraies valeurs. Cette petite maison de brique par exemple : elle abrite l’exemplaire famille Devlin – trente ans de vie commune, une réussite. Cette autre voit le retour au bercail de Maggie, beauté timide cachée derrière ses boucles rousses. Dans cette autre encore, Faye élève seule une ado qui se cherche.
Trois maisons. Trois familles. Trois lourds secrets. Qui ne demandent qu’à être révélés…

Ce que j’en ai pensé :

Trois maisons, trois familles et surtout trois femmes. Maggie qui ne peut oublier les souvenirs douloureux de son enfance. Faye, mère célibataire, qui a fait croire à sa fille que son père était mort. Christie, professeur de dessin, proche de la retraite, image de la sagesse et qui voit réapparaître les souvenirs d'une liaison d'il y a quelques années.
L’histoire de ces trois femmes qui doivent affronter leur passé pour un avenir plus serein se lit très facilement, un bon petit moment de détente, sans prise de tête.